Biographie

Quand il était petit, Bruno Bazinet voulait devenir Superman. Et s’il n’est évidemment pas devenu un super-héros en collant bleu, il y a un peu de Clark Kent chez cet artiste. Parce qu’il trace son chemin depuis 20ans dans la chanson française, sans se préoccuper des modes et des tendances et que la seule ambition de cet humaniste est de “chanter pour faire du bien aux autres”. C’est la raison pour laquelle « Passeurs d’Amour », son 6ème album paru à l’automne est marqué par de nombreuses collaborations d’amis musiciens : Pur-Sang, Cat Loris, Isabelle Georges, Magou, Marie Lesnik, Paul Galiana… Enregistré en acoustique, et faisant la part-belle aux sonorités groove que Bruno affectionne particulièrement, « Passeurs d’amour » est sans doute son disque le plus abouti et personnel à ce jour. 

Passeurs d’amour. Voilà un titre que Bruno Bazinet avait depuis longtemps en tête. Nombreux sont ceux qui, dans leur métier au quotidien, transmettent de l’amour à travers leurs gestes, leurs attentions aux autres, leur bonjour… Ce sont ceux que Goldman décrivait si bien dans sa chanson “Il changeait la vie”. Pour Bruno Bazinet, l’artiste peut être un vecteur d’amour très fort, un passeur. C’est dans cet esprit que ce disque a été écrit pendant le premier confinement, puis enregistré pendant le second, dans une énergie collective forte. 

Un disque qui a trouvé sa source dans l’écriture d’un premier morceau, “Amie”, en hommage à Nathalie Réaux. “J’ai d’abord écrit ces mots simples « Amie, si tu savais comme tu peux me manquer », et le reste est venu de lui-même”. C’est ainsi que 10 autres titres sont venus naturellement s’ajouter à celui-ci, dans un flot d’émotions créatrices. L’actualité du printemps 2020, entre éloignement forcé et changements sociétaux, a aussi nourri l’inspiration de Bruno à l’image de “J’espère” (Bruno chante “J’espère ne jamais manquer d’air”), une référence à la mort de George Floyd. 

C’est également en se rapprochant de son histoire familiale, (histoire qu’il avait d’ailleurs mis en scène dans le spectacle “Et puis un jour, on s’aime”) que Bruno a écrit ces chansons. Son ambition : transmettre son incroyable capacité de résilience et d’optimisme, en dépit des manques ou des blancs de son passé familial. La voix devient ainsi un médium – c’est-à-dire un outil au service de l’artiste, pour lui permettre de raconter sa joie de vivre, sa capacité à soulever les montagnes et surtout sa liberté d’être. Car s’il y a bien un thème qui irrigue l’ensemble des chansons de Passeurs d’amour, c’est bien celui-ci. QueBruno Bazinet parle d’écologie (“Ça va”), de la capacité de croire toujours en ses rêves (“En attendant l’aube”, “L’âge d’or”) ou de l’importance de prendre un nouveau départ (“Hisser les voiles”), c’est toujours d’espoir qu’il s’agit et de liberté aussi. C’est la raison pour laquelle ses chansons, à l’origine très intimes, deviennent très universelles pour ceux qui les écoutent.

Mais « Passeurs d’amour » est aussi un album hommage à la musique en elle-même. Ce langage des émotions pour ceux qui la font et pour ceux qui l’écoute. Pour Bruno, cet album est la synthèse de toutes ses obsessions artistiques, le disque de toutes ses envies et de tous ses rêves. Celui qu’il a porté au monde le plus naturellement. C’est aussi son disque le plus ambitieux, en ce sens qu’il ne s’est jamais censuré dans sa création et s’est entouré de prestigieux collaborateurs. Enregistré au studio Melodium par Nicolas Dufournet et mixé par Lucas d’Angelo, Passeurs d’amour a nécessité l’apport d’une vingtaine de musiciens afin de donner corps aux arrangements de Paul Galiana. Aux traditionnels guitares / basse / batterie / piano se sont ajoutés des cuivres (les musiciens de Michel Jonasz, des pointures !), des choeurs et des cordes. Grâce à l’apport d’anciens amplis à lampes, de claviers Fender Rhodes ou Wurlitzer et d’un enregistrement entièrement acoustique, Bruno et son équipe ont réalisé un album aux sonorités proches des albums de la fin des années 70. Des disques comme on en fait malheureusement rarement aujourd’hui : chaleureux et peu formatés. 

“On ne vend pas la musique, on la partage” disait Leonard Bernstein. Voilà, une citation qui ressemble à Bruno Bazinet.